La bête du Gévaudan

En quelle année les habitués de la Bibliothèque nationale virent-ils pénétrer dans la grande salle de lecture un prêtre vénérable, d’allure sévère et campagnarde, vêtu d’une soutane grossière et chaussé d’énormes souliers boueux ? La chose, si je ne me trompe, date d’une trentaine d’années ; elle ne passa pas inaperçue, car, tout de suite, la légende … Lire la suite

Troubles de la circulation

Le mal remonte loin ; Paris n’est pas jeune et, à tous les âges, il s’est plaint d’un encombrement de ses artères. Déjà, aux premiers temps de sa croissance, lorsqu’il ne possédait, à proprement parler, qu’une rue qui le traversait du nord au sud, cette voie, était si étroite que, à certaines époques, vendanges ou moissons, … Lire la suite

Au pays de Brillat-Savarin

Deux de nos confrères se sont attribué la rude et noble mission de parcourir la France afin de découvrir et de signaler à leurs contemporains les bonnes petites auberges où l’on mange bien. Déjà ils ont visité ainsi la Normandie, l’Anjou, le Périgord, la Bresse, le pays de Gex et l’Alsace ; ils ont savouré, à … Lire la suite

L’appétit des Parisiens

Quand quelque chartiste avisé nous donnera enfin une histoire critique de la cuisine française, il ne devra pas négliger de nous renseigner sur les origines de ce grand art, éminemment national. Admirable sujet d’études et de méditations, et qui mérite d’être traité d’après les scientifiques formules de l’école, car ces origines furent des plus modestes, … Lire la suite

Les trois Persans

Quand nos journaux illustrés nous montrent, – et la chose est fréquente, – ces reproductions d’instantanés représentant quelqu’une des nombreuses conférences où les diplomates des nations alliées discutent les grands intérêts de la société future, on ressent, à contempler ces images, une indéfinissable émotion, plus poignante, à coup sûr, que la simple curiosité. Le décor est … Lire la suite

Les poires de M. De la Quintinie

Si, sortant de Versailles par la route de Saint-Cyr, on tourne à gauche dès la barrière franchie, on rencontre, au bout de quelque deux cents pas, une superbe et noble grille qui n’a pas l’air de s’ouvrir fréquemment : elle est rugueuse de rouille et de lichens, un peu embroussaillée même, et son fronton est découronné … Lire la suite

Sur une carte de restaurant

Je n’avais jamais éprouvé une admiration des plus vives pour Collot d’Herbois, qui fut un cabotin sinistre, l’un de ceux qui, à l’époque de la Révolution, ne préconisaient, comme seuls moyens de gouvernement, que la charrette et le panier de son. Sans en être encore à réclamer pour ce personnage les honneurs du Panthéon, je … Lire la suite