Du despotisme démocratique

On ferait aisément un beau portrait du despotisme démocratique, de l’hypocrisie qui en est inséparable, de ses ruses toujours semblables à travers les siècles, de ses procédés pour s’établir et se maintenir : procédés uniformes, puisqu’ils dérivent moins du caractère des hommes que de la nature des choses. Mais cette peinture nous entraînerait trop loin de … Lire la suite

Troubles de la circulation

Le mal remonte loin ; Paris n’est pas jeune et, à tous les âges, il s’est plaint d’un encombrement de ses artères. Déjà, aux premiers temps de sa croissance, lorsqu’il ne possédait, à proprement parler, qu’une rue qui le traversait du nord au sud, cette voie, était si étroite que, à certaines époques, vendanges ou moissons, … Lire la suite

M. Georges Mandel

Le genre de M. Mandel ne plaît pas. C’est un fait. Nul n’est plus courtois dans le privé que M. Mandel, ni plus tolérant dans la contro­verse d’idées. Mais, homme public, il est péremptoire, cassant, agressif. Par là, il veut sans doute marquer son dédain des railleries. Sans doute aussi, ayant exercé très jeune le pouvoir, a-t-il … Lire la suite

Au pays de Brillat-Savarin

Deux de nos confrères se sont attribué la rude et noble mission de parcourir la France afin de découvrir et de signaler à leurs contemporains les bonnes petites auberges où l’on mange bien. Déjà ils ont visité ainsi la Normandie, l’Anjou, le Périgord, la Bresse, le pays de Gex et l’Alsace ; ils ont savouré, à … Lire la suite

L’appétit des Parisiens

Quand quelque chartiste avisé nous donnera enfin une histoire critique de la cuisine française, il ne devra pas négliger de nous renseigner sur les origines de ce grand art, éminemment national. Admirable sujet d’études et de méditations, et qui mérite d’être traité d’après les scientifiques formules de l’école, car ces origines furent des plus modestes, … Lire la suite

Sa Majesté Prolétariat

Aux premiers sifflements du raz de marée qui retourna la Russie, en octobre 1917, alors que le mot bolchevik, sans orthographe encore définie, résonnait d’un son inconnu aux oreilles du monde, gouvernements, hommes politiques, témoins cru­rent se tirer de la difficulté de situer ce phéno­mène social, en disant de Lénine et de son équipe, de … Lire la suite

Lénine et Trotsky

Lions-les. Ils doivent l’être. Il n’y a pas de Lénine tout court, il n’y a pas de Trotsky tout court : il y a Lénine-Trotsky. Sans le premier, qu’aurait fait le second ? Sans le second, qu’au­rait fait le premier ? C’est Lénine qui a dit : « Là, dans ce rocher se cache une source, si quelqu’un frappe, elle … Lire la suite

La guerre et le progrès

Lorsque de grands événements secouent le monde, on évoque par la pensée les hommes qui les ont préparés, qui les ont conçus ou qui les ont annoncés et l’on se dit qu’il n’est pas juste qu’ils ne voient pas ça. C’est injuste parce qu’il est très rare qu’un homme ait su dire d’avance comment les … Lire la suite

À force de tirer sur la corde

Les porteurs de valeurs mobilières sont toujours appelés à payer les frais du déficit. C’est si commode ! Une retenue sur les coupons, c’est de l’argent que le fisc perçoit d’avance. Pas d’attente pour des rentrées incertaines, pas de poursuites, pas de déboires. Le rêve ! Il est vrai que les coupons servent à former les revenus … Lire la suite

Les risques du financier dans la cité

L’histoire contemporaine réhabilite les fermiers généraux experts et techniciens des finances à qui la Révolution avait coupé le cou.  À quelqu’un qui disait un jour devant lui : « Que serions-nous sans la Révolution française ? » le grand physiologiste René Quinton, trop tôt enlevé à la science, répondait : « — Moi ? fermier général. » René Quinton pensait à l’illustre Lavoisier, un … Lire la suite