Le livre de Keynes

Il y a, dans le livre de M. Keynes, un chapitre intitulé « l’Europe après le traité » qui commence ainsi : « Ce chapitre sera fait de pessimisme. » M. Keynes ne s’occupe que des conséquences économiques de la paix. Il néglige les conséquences politiques, ou plutôt il ne les voit que dans leur rapport avec les questions de ravitaillement, de … Lire la suite

La révolution dreyfusienne

Doucement obstiné, Jules Méline répétait : « Il n’y a pas d’affaire Dreyfus. » Il y en eut deux, l’une judiciaire et l’autre politique, l’une dans les prétoires, l’autre dans l’opinion. Il y en eut une encore, la plus grande, dans les idées et dans les esprits et celle-là ébranla le ciel et la terre parce qu’elle faisait … Lire la suite

Le coup d’État du 18 brumaire an VIII

Guerre à l’extérieur, émeutes et troubles à l’intérieur. L’un des récents Directeurs, un ancien prêtre régicide, Sieyès, a compris, à lui seul, qu’il fallait changer tout si l’on voulait sauver l’essentiel de la Révolution. Il a avec lui non pas, comme on le croit, des adversaires de la République, mais aussi bien de ses partisans. … Lire la suite

Rien de nouveau sous le soleil

Il est bien vrai que tout a été dit et qu’il n’existe pas plus de sujets nouveaux que d’idées nouvelles, en matière de finances et de monnaie comme pour le reste. Seulement tout est toujours redit comme une nouveauté parce que l’oubli vient vite et parce que chaque génération recommence les expériences dont la leçon … Lire la suite

Un mot de M. Winston Churchill

La presse libérale anglaise reproche vivement à M. Winston Churchill d’avoir déclaré à Rome que le régime mussolinien avait rendu service au monde entier. Cela n’est pas anglais, écrit le Manchester Guardian qui se sert du vocable intraduisible de « non-englishness ». Et cette apologie n’aurait pas dû, selon les doctrinaires libéraux, être prononcée par un ministre britannique, parce que … Lire la suite

Boni de Castellane, l’art d’être pauvre

Boni de Castellane avait écrit l’Art d’être pauvre, ce qui fut sa suprême élégance. Personne n’a su dire comme lui : « Je n’ai plus un sou. » Mais il mettait aussi une certaine fierté à prouver qu’il était capable de faire fortune, tout comme un autre. Jadis, au temps de sa splendeur, il avait rempli son palais … Lire la suite

La légende de l’an mille

La tradition veut qu’aux approches de l’an mille, nos lointains ancêtres, convaincus que la fin du monde allait arriver, aient renoncé à travailler, à semer et à bâtir et se soient mis en prières. À quoi bon s’occuper d’autre chose que du salut de notre âme quand le jugement dernier est pour demain ? La légende … Lire la suite

Staline et Trotsky

Ce qui se passe chez les Soviets commence à devenir intéressant. On annonce qu’en prenant le pouvoir les chefs bolcheviques s’étaient juré de ne jamais se combattre entre eux, de ne pas retomber dans les convulsions de la Révolution française, de ne pas s’exterminer comme les girondins, les dantonistes, les hébertistes et les robespierristes. Ils … Lire la suite

Les lapins de Staline

On connaît les concessions que Staline a déjà dû faire aux idées bourgeoises, c’est-à-dire à la nature humaine. Il a rétabli le travail aux pièces et reconnu qu’il fallait donner à chacun selon ses œuvres si l’on voulait du rendement. De là à reconnaître que la propriété, récompense de l’effort et de l’épargne, est légitime, … Lire la suite

Vitalité du capitalisme

Selon le mot célèbre, il est des morts qu’il faut qu’on tue. Et il y a aussi ces gens qu’un personnage de théâtre tuait et qui se portaient assez bien. Tel est le cas du capitalisme. Avait-on assez annoncé qu’il se mourait, qu’il était mort ? « Vieillard, va-t’en donner mesure au fossoyeur. » On le traitait comme … Lire la suite