L’État-providence

Ah ! Ah ! Enfin, nous avons quelqu’un qui a dit ce que personne n’avouait. Honneur à ce brave ! Il s’appelle François Albert. Croyez-vous aux économies ? Croyez-vous que j’y aie jamais cru ? « Vous qui me connaissez, vous savez bien que non. » François Albert ne veut pas qu’on y croie. Ce diable d’homme, qui s’agite aux confins du … Lire la suite

Chapatin et Tartarin

C’est ce soir la première de Tartarin sur les Alpes. Et c’est, cette année même, le cinquantenaire de Tartarin. Voilà cinquante ans que la fantaisie d’Alphonse Daudet a conçu le héros de Tarascon et ses aventures. Et n’allez pas croire que je fasse confusion ou erreur. Je sais parfaitement bien que Tartarin de Tarascon n’a paru qu’en 1872. … Lire la suite

Vanité de la richesse acquise

Beaucoup de personnes sont mortes, avant le mois de juillet 1914, bien convaincues qu’au vingtième siècle, il ne pourrait plus y avoir de guerre. En bien plus grand nombre, des pères de famille ont rendu le dernier soupir avec la certitude qu’ils laissaient leur descendance dans l’aisance ou à l’abri du besoin parce qu’elle trouverait dans … Lire la suite

Le Père La Victoire

Les idées politiques de Georges Clemenceau – dans ses dernières années, bien entendu – étaient celles d’un désenchanté. La République avait cessé de lui sembler belle. Il ne lui préférait pas la royauté, l’Empire encore moins, tous les régimes étant, pour lui, égaux en abjection. A travers ses conversations, fidèlement transcrites par M. Jean Martet, on … Lire la suite

La Marseillaise devenue réactionnaire

La distribution des prix étant une des cérémonies les plus ennuyeuses que l’on afflige à l’enfance, à cause de la longueur des discours, j’envie les élèves de Louis-le-Grand qui ont eu la distraction d’un chahut. Ils ont eu le privilège de voir le général Nollet, en grand uniforme, arrêter de sa main les interrupteurs de … Lire la suite

Richelieu et la monarchie absolue

Dans l’ordre chronologique, Richelieu devrait venir avant Cromwell. Mais nous sommes, sous le fameux cardinal, en présence d’un cas très particulier que les contemporains, se rendant fort bien compte des choses, ont appelé le « ministériat », c’est-à-dire le gouvernement presque absolu d’un premier ministre dont les actes recevaient la sanction du souverain. Ce régime, la France … Lire la suite

Les économistes prédisent-ils l’avenir ?

À défaut de prévisions absolues, la science de l’économie politique permet au moins de rassembler les observations d’où il est possible de tirer des conclusions pratiques. Nous ne dirons pas qu’il est de mode de railler les économistes parce que c’est une habitude déjà ancienne. Les hommes d’un certain âge n’ont certainement pas oublié, par … Lire la suite

Louis Blanc, un républicain d’autrefois

On a fêté, dimanche, Louis Blanc, dans l’arrondissement parisien qu’il représenta si longtemps, un des coins de Paris où l’idée républicaine s’enracina le plus profondément dès la première heure : la place Maubert, la rue Monge, le quartier des Écoles… Chose singulière : un conseiller municipal très modéré, qui passe en tout cas pour l’élu des réactionnaires, qui est … Lire la suite

Comment voulez-vous y croire ?

Croyez-vous au redressement des finances publiques ? Moi, très peu, depuis le commencement, et aussi peu, ou encore moins, M. Gaston Jèze, homme de gauche par une de ces habitudes qui s’appellent tradition, mais qui est formé à l’analyse et à la critique. Professeur de droit public et de finances publiques à la Faculté de droit, … Lire la suite

Seul, le silence est grand

Georges Clemenceau avait dit, quelques mois avant sa mort : — Si un jour je reste grand devant l’histoire, c’est parce que, depuis huit ans, je me suis tu. Seul, le silence est grand. C’est très vrai que la figure de Clemenceau était devenue encore plus haute dans cette espèce d’orgueilleuse retraite où il s’enfermait. Artiste de sa propre vie, il lui avait donné, à défaut du bûcher de Rouen ou du rocher de Sainte-Hélène, la fin des existences … Lire la suite