Instructions à un ambassadeur en Russie

Le public français, dans sa partie moyenne, a été légèrement décontenancé par la révolution russe. Comme la France est, au fond, un pays conservateur ! Notre ancienne politique n’avait pas ces timidités. Les révolutions chez autrui ne lui faisaient pas peur. Le mot lui paraissait aussi naturel que la chose parce qu’elle n’y attachait pas un sens … Lire la suite

Vorochilov et Tolstoï

Quelques personnes commencent à prophétiser la chute des Soviets. La conquête de la Chine par le communisme était, dit-on, leur dernière carte. Les dirigeants et les doctrinaires de Moscou ont toujours professé que le succès définitif du bolchevisme en Russie dépendait de la révolution universelle. Si, après l’Europe, l’Asie se ferme à la révolution, le … Lire la suite

L’abandon de Riga

On nous parle beaucoup de l’Europe future qui doit sortir de la guerre. En attendant, si nous nous retournions vers le passé ? Nous verrions que l’œuvre de Pierre le Grand est en train de tomber en morceaux et que l’Europe du nord retourne à un état semblable à celui où elle se trouvait avant l’apparition … Lire la suite

Vingt-cinq ans d’alliance russe

Le mois de juillet 1914 a eu son quart d’heure des alliances, le quart d’heure tragique où il a fallu que la France se décidât. La France serait-elle fidèle au pacte conclu avec la Russie ? Ou bien écouterait-elle les suggestions, s’inclinerait-elle devant les menaces de M. de Schoen qui, à plusieurs reprises, répéta que la … Lire la suite

Le capitalisme. Et s’il ne mourait pas ?

Je n’emboucherai pas la trompette héroïque pour comparer le capitalisme à l’astre qui versait des torrents de lumière sur ses obscurs blasphémateurs. Il convient de dire plus prosaïquement que petit bonhomme vit encore. Il vit dans les esprits et dans les mœurs. On compte en France plusieurs millions de propriétaires. Pas un doute ne les … Lire la suite

Les dix ans du bolchevisme

Les Soviets, qui n’ont pas tant d’occasions de se réjouir, fêtent le dixième anniversaire du coup d’État de Lénine. On a un peu oublié les circonstances dans lesquelles les bolcheviks avaient pris le pouvoir et les marins rouges qui, mettant la main sur l’épaule du président de l’Assemblée kerenskyste, l’avaient prié de sortir, à quoi … Lire la suite

Les Anglais et la guerre

Sir Édouard Grey, ce ministre de vieille aristocratie whig, à qui l’Angleterre et nous devons tant de gratitude, a prononcé cette semaine une parole qui fait le plus grand honneur à son esprit politique « De mémoire d’homme, a-t-il dit, c’est la quatrième fois, depuis 1864, que la Prusse déclare la guerre à l’Europe. » Et il … Lire la suite

Après les fêtes

Au siècle dernier, comme on menaçait l’Autriche d’une pression franco‑anglaise, le prince de Metternich répondit avec dédain : « Je ne crains pas l’alliance des deux administrations libérales. » C’est exactement ce que Guillaume II pourrait dire aujourd’hui. Plus encore qu’au temps de Metternich, l’Angleterre et la France ne paraissent plus aux yeux de l’observateur (et quel observateur … Lire la suite

France et Angleterre

Il n’y a qu’à jeter les yeux sur la carte pour voir l’objectif de l’offensive ennemie : il s’agissait, pour les Allemands, de séparer les forces anglaises des nôtres, de briser la soudure des deux armées pour les combattre ensuite isolément, Et cela, c’est l’image même de la politique allemande. Rompre l’alliance anglo-française, c’est un désir … Lire la suite

Russes et Allemands

Le sultan Moulay Hafid, étant venu en France, vit des pompes à piston, trouva cet instrument admirable et en commanda vingt‑quatre douzaines qu’il emporta avec lui au Maroc. « Vous n’avez, dit‑il, à ses sujets, qu’à remuer ce levier et vous aurez de l’eau autant que vous en voudrez. » Mais comme Moulay Hafid avait posé ses … Lire la suite