Le cardinal de Richelieu

Le fameux cardinal a marqué dans l’Histoire par des choses extraordinaires. La plus notable de toutes c’est que prêtre, et faisant de la politique, deux choses qui réunies ne plaisent guère aux Français, il s’impose à eux à tel point que, par la légende malveillante elle-même, sa mémoire a encore grandi. En son genre de … Lire la suite

Marie-Antoinette

MARIE-ANTOINETTE, NOTICE DU COMTE DE LA MARCK. 14 juillet 1851. Parmi les écrits qui peuvent donner une juste idée de la reine Marie-Antoinette et de son caractère aux années de sa prospérité et de sa jeunesse, je n’en sais pas qui porte mieux la conviction dans l’esprit du lecteur que la simple Notice du comte … Lire la suite

Sa Majesté Prolétariat

Aux premiers sifflements du raz de marée qui retourna la Russie, en octobre 1917, alors que le mot bolchevik, sans orthographe encore définie, résonnait d’un son inconnu aux oreilles du monde, gouvernements, hommes politiques, témoins cru­rent se tirer de la difficulté de situer ce phéno­mène social, en disant de Lénine et de son équipe, de … Lire la suite

De l’armée de Sarrail, à l’armée Pétain

C’est pour tous ceux à qui la guerre ne parle plus que j’écris aujourd’hui. Je débarque de Salonique. Pendant vingt-sept mois, j’ai accompagné nos armées en exil. J’étais avec elles aux Dardanelles, cul-de-sac de la mort, en Serbie dans les villages aux maisons noires, en Macédoine sous la fièvre. J’arrive de chez Sarrail et tombe … Lire la suite

Les trois Persans

Quand nos journaux illustrés nous montrent, – et la chose est fréquente, – ces reproductions d’instantanés représentant quelqu’une des nombreuses conférences où les diplomates des nations alliées discutent les grands intérêts de la société future, on ressent, à contempler ces images, une indéfinissable émotion, plus poignante, à coup sûr, que la simple curiosité. Le décor est … Lire la suite

Le tombeau de la nation

« La Cour, disait tristement le marquis d’Argenson, est le tombeau de la nation. » Naguère la France se présentait comme une belle femme robuste, vaillante, bien en chair ; elle ne semble plus qu’une araignée, avec une tête énorme, démesurée, à laquelle se rattachent de longs bras maigres. De toutes les provinces, la noblesse est attirée à … Lire la suite

Michelet, un Bossuet républicain

Il y a une mission particulière à cette époque, tant en France qu’en Allemagne, et dont Michelet semble particulièrement le délégué : elle consiste à penser l’histoire comme un absolu, à sentir et à exprimer une mystique de l’histoire. C’est en cela que Vico, mieux que Hegel, lui servit de révélateur. Michelet s’était d’abord connu la … Lire la suite

De la Gaule à la France

« Quel espoir y a-t-il d’arriver à la connaissance de ce passé lointain ? Qui nous dira ce que pensaient les hommes, dix ou quinze siècles avant notre ère ? Quel souvenir peut nous rester de ces générations qui ne nous ont pas laissé un seul texte écrit ? « Heureusement, le passé ne meurt jamais complètement pour l’homme. L’homme … Lire la suite

Les Prussiens à Paris

Donc, à l’heure qu’il est les Prussiens sont dans Paris. Ils passent sous l’Arc de Triomphe. Ils descendent l’avenue des Champs-Élysées, ils traversent la place de la Révolution, où ils rencontrent les statues de Strasbourg et de Metz ; ils passent sous l’ombre de l’obélisque, – cet obélisque qui a vu Moïse ! Ils longent le jardin … Lire la suite

Deux historiens de la Révolution, Thiers et Mignet

Entre ces deux écoles, ou plutôt ces deux tendances historiques, l’école philosophique et l’école narrative, les critiques de 1830 faisaient une place à part à ce qu’ils appelaient l’école fataliste : elle était représentée par les deux historiens de la Révolution, Thiers et Mignet, dont les œuvres parurent en 1823 et 1824. – On lui donnait … Lire la suite