Pour combien de temps il y en a

Les économistes calculaient, avant 1914, qu’une guerre euro­péenne ne pourrait pas durer plus de trois mois parce qu’après ce temps leurs ressources financières seraient épuisées. Ils se trompaient de quatre ans et onze jours. Et pourtant ils avaient raison. Les trois mois qu’ils avaient fixés répondaient aux ressources réelles des puissances belligérantes. Ils avaient oublié … Lire la suite

Le remède héroïque

Si l’on veut le « redressement des finances », et si l’on y croit, il n’y a qu’un moyen de l’obtenir. Je crains seulement qu’on ne s’en serve pas. Qu’est-il arrivé, par suite d’entraînements qu’on appelle démagogiques pour ne pas avouer qu’ils tiennent à l’élection, laquelle suppose la démagogie ? Il est arrivé que les dépenses de l’État … Lire la suite

Les Alliés et la Russie

D’après les journaux anglais, un des principaux objets de la visite de M. Masaryk à Londres a été de convaincre les Alliés de la nécessité de « venir en aide » à la Russie et d’examiner le rôle que la République tchécolovaque remplirait dans cette œuvre. M. Masaryk a sans doute plaidé la même cause à Paris. … Lire la suite

L’expérience du Duc de Gaëte

Le souvenir des assignats, longtemps enseveli, s’est ranimé depuis que nous sommes revenus au régime du papier-monnaie. L’exemple de la Révolution désorganisatrice de toutes finances revit dans notre marasme financier. Cependant tout le monde sait que la France en était sortie et qu’elle en était sortie après le 18 brumaire. Ces notions, pour être justes, … Lire la suite

Le coup mortel au crédit

Le président Roosevelt a demandé et obtenu des pouvoirs extraordinaires pour réduire le dollar jusqu’à la moitié de son taux ancien. Cependant, le dollar, détaché de l’or et abandonné à lui-même, n’a perdu qu’un huitième de sa valeur. Il se défend contre ses meurtriers. Comment et pourquoi ? D’abord parce qu’il n’avait aucune raison de dépérir. … Lire la suite

L’Empire britannique

On a cité partout le mot célèbre que M. Stanley Baldwin a repris pour son compte et qui est si conforme au sens religieux des Anglo-Saxons : « Plus que de félicitations, j’ai besoin de prières. » On raconte encore à Londres que le roi ayant dit au premier ministre, après son acceptation : « Je suis très heureux de … Lire la suite

En relisant le second “Faust”

Y a-t-il longtemps, me disait ces jours-ci un étranger ami que vous avez relu le second Faust ? Ouvrez-le et vous y verrez toutes les données de notre crise présente avec quelques bons avis en plus. J’ai fait comme cet étranger m’avait dit. Au premier acte du second Faust, l’empereur tient conseil dans son palais. Il y a grande pénurie … Lire la suite

Journées révolutionnaires à Petrograd

Nicolas II ne s’est pas conformé à la maxime : « Rois, gouvernez hardiment. » Il aurait terminé par une abdication qui n’est pas encore certaine un règne d’hésitations et de scrupules. Lorsque l’on voit le cours de la crise qui vient d’aboutir à la formation d’un gouvernement provisoire, issu de la Douma et qui a proclamé la régence … Lire la suite

Le père du Traité

La nation s’inquiète d’avoir une paix qui est au-dessous de sa victoire ; une paix au-dessous des promesses qui lui ont été faites, au-dessous de ses mérites et de ses efforts ; une paix qui n’apporte même pas la justice distributive entre les Alliés vis-à-vis des ennemis. » En s’exprimant ainsi à la Chambre, M. Louis Marin a … Lire la suite