De l’armée de Sarrail, à l’armée Pétain

C’est pour tous ceux à qui la guerre ne parle plus que j’écris aujourd’hui. Je débarque de Salonique. Pendant vingt-sept mois, j’ai accompagné nos armées en exil. J’étais avec elles aux Dardanelles, cul-de-sac de la mort, en Serbie dans les villages aux maisons noires, en Macédoine sous la fièvre. J’arrive de chez Sarrail et tombe … Lire la suite

Les trois Persans

Quand nos journaux illustrés nous montrent, – et la chose est fréquente, – ces reproductions d’instantanés représentant quelqu’une des nombreuses conférences où les diplomates des nations alliées discutent les grands intérêts de la société future, on ressent, à contempler ces images, une indéfinissable émotion, plus poignante, à coup sûr, que la simple curiosité. Le décor est … Lire la suite

Croquis normand, Maupassant

Je n’ai qu’un titre à prendre aujourd’hui la parole devant vous (1) : je suis un des vôtres. Si le monument que nous nous proposons d’élever à Maupassant a sa place marquée dans votre glorieuse cité de Rouen, le pays normand tout entier a droit de s’en faire honneur. Comme Flaubert, son maître, dont il demeure à … Lire la suite

Eugène Boudin

Il est naturel qu’Eugène Boudin ait une place d’honneur dans les fêtes données par une Société qui s’intitule Société Normande d’Art et de Traditions populaires. Eugène Boudin, l’excellent artiste, est un enfant de ce Vieux Honfleur dont nous avons pris le nom ; il y est né, en 1821, d’une famille de simples marins. Il a … Lire la suite

Eugène Delacroix

J’ai fait une remarque assez piquante, je crois, et qui ne manque pas d’intérêt. Le catalogue des œuvres de Delacroix exposées aux Beaux-Arts contient, au-dessous du numéro et de la désignation de chaque tableau, le nom de la personne à qui le tableau appartient. Je n’y vois que des noms bourgeois et pas un seul … Lire la suite

Vincent Van Gogh

À l’Exposition des Indépendants, parmi quelques tentatives heureuses et, surtout, parmi beaucoup de banalités, et plus encore de fumisterie, éclatent les toiles du regretté Van Gogh. Et devant elles, et devant ce crêpe noir qui les endeuille et qui les désigne à la foule indifférente des passants, l’on se prend d’une grande tristesse à penser … Lire la suite

Les poires de M. De la Quintinie

Si, sortant de Versailles par la route de Saint-Cyr, on tourne à gauche dès la barrière franchie, on rencontre, au bout de quelque deux cents pas, une superbe et noble grille qui n’a pas l’air de s’ouvrir fréquemment : elle est rugueuse de rouille et de lichens, un peu embroussaillée même, et son fronton est découronné … Lire la suite

Sur une carte de restaurant

Je n’avais jamais éprouvé une admiration des plus vives pour Collot d’Herbois, qui fut un cabotin sinistre, l’un de ceux qui, à l’époque de la Révolution, ne préconisaient, comme seuls moyens de gouvernement, que la charrette et le panier de son. Sans en être encore à réclamer pour ce personnage les honneurs du Panthéon, je … Lire la suite

Le parisien à la campagne

Dans l’organisation de la vie parisienne, chaque mois de l’année correspond à un loisir et à un luxe. Septembre a pour synonyme pêche et chasse ; c’est l’heure où la province reçoit le Parisien ; la vie de château s’organise et, en France, le château commence au château proprement dit, mystérieusement enclavé dans deux lieues de parc, … Lire la suite