La convention du 17 septembre et la bible

La presse britannique commente favorablement l’accord du 17 septembre sur la Syrie. Elle y voit la promesse d’une collaboration franco-anglaise dans ces régions où, selon l’expression du Times, il y a « de l’ouvrage et de la place pour tout le monde ». Et le même journal convient galamment qu’ « après tout, Syrie, Palestine, Arabie et Mésopotamie sont en … Lire la suite

Pour combien de temps il y en a

Les économistes calculaient, avant 1914, qu’une guerre euro­péenne ne pourrait pas durer plus de trois mois parce qu’après ce temps leurs ressources financières seraient épuisées. Ils se trompaient de quatre ans et onze jours. Et pourtant ils avaient raison. Les trois mois qu’ils avaient fixés répondaient aux ressources réelles des puissances belligérantes. Ils avaient oublié … Lire la suite

Le remède héroïque

Si l’on veut le « redressement des finances », et si l’on y croit, il n’y a qu’un moyen de l’obtenir. Je crains seulement qu’on ne s’en serve pas. Qu’est-il arrivé, par suite d’entraînements qu’on appelle démagogiques pour ne pas avouer qu’ils tiennent à l’élection, laquelle suppose la démagogie ? Il est arrivé que les dépenses de l’État … Lire la suite

Le coup mortel au crédit

Le président Roosevelt a demandé et obtenu des pouvoirs extraordinaires pour réduire le dollar jusqu’à la moitié de son taux ancien. Cependant, le dollar, détaché de l’or et abandonné à lui-même, n’a perdu qu’un huitième de sa valeur. Il se défend contre ses meurtriers. Comment et pourquoi ? D’abord parce qu’il n’avait aucune raison de dépérir. … Lire la suite

Le père du Traité

La nation s’inquiète d’avoir une paix qui est au-dessous de sa victoire ; une paix au-dessous des promesses qui lui ont été faites, au-dessous de ses mérites et de ses efforts ; une paix qui n’apporte même pas la justice distributive entre les Alliés vis-à-vis des ennemis. » En s’exprimant ainsi à la Chambre, M. Louis Marin a … Lire la suite

À l’instar des Anglais

On parle beaucoup, depuis quelques jours, d’instituer en France un comité semblable à ceux qui ont existé à Londres, à la fin de la guerre et après la guerre, et qui ont établi des programmes de restauration grâce auxquels la monnaie et les finances anglaises sont rapidement devenues saines et prospères. Voilà ce qu’on voudrait … Lire la suite

Comment voulez-vous y croire ?

Croyez-vous au redressement des finances publiques ? Moi, très peu, depuis le commencement, et aussi peu, ou encore moins, M. Gaston Jèze, homme de gauche par une de ces habitudes qui s’appellent tradition, mais qui est formé à l’analyse et à la critique. Professeur de droit public et de finances publiques à la Faculté de droit, … Lire la suite

Les adieux de M. Paul Cambon

Avant de quitter ce poste de Londres qu’il a occupé, ce n’est pas trop de dire glorieusement, pendant vingt-deux années, M. Paul Cambon a eu avec un rédacteur du Times une longue conversation pleine de rappels du passé et de conseils discrets pour l’avenir. L’ambassadeur qui, avec M. Delcassé, a réalisé l’Entente cordiale, connaît la théorie et … Lire la suite

Le triumvirat anglais et M. Lloyd George

Le régime parlementaire anglais subit, du fait de la guerre, de violentes secousses. Il se défend encore, c’est‑à‑dire qu’il défend ses usages, sa constitution, son être. Il vient de rendre impossible une combinaison Bonar Law parce que la majorité du Parlement n’a pas admis que le chef de la minorité unioniste fût chargé de former … Lire la suite

La leçon d’Héligoland

Il y a une quinzaine de jours, un député national libéral proposait au Reichstag qu’une statue ‑ colossale, naturellement ‑ fût élevée dans l’île d’Héligoland au chancelier Caprivi, avec cette inscription : « Au protecteur des côtes allemandes. » C’est Caprivi qui, en effet, il y a un quart de siècle, dans les premières années du règne de Guillaume … Lire la suite