Les adieux de M. Paul Cambon

Avant de quitter ce poste de Londres qu’il a occupé, ce n’est pas trop de dire glorieusement, pendant vingt-deux années, M. Paul Cambon a eu avec un rédacteur du Times une longue conversation pleine de rappels du passé et de conseils discrets pour l’avenir. L’ambassadeur qui, avec M. Delcassé, a réalisé l’Entente cordiale, connaît la théorie et … Lire la suite

Allemagne et Russie

Après l’humiliation d’Arkhangel, après l’humiliation d’Odessa, l’humiliation d’Irkoutsk atteint durement la politique des Alliés en Russie. Jusqu’à preuve du contraire, nous nous refusons à croire qu’un général français ait livré l’amiral Koltchak aux bolcheviks, c’est-à-dire à l’ennemi. Ce qui est probable, ce qui transparaît déjà, c’est que le général Janin et la mission française, perdus … Lire la suite

Les problèmes russes

Lorsqu’un monarque croit qu’il ne s’agit que d’une émeute, il faut au moins que son entourage l’avertisse qu’il s’agit d’une révolution. Bien des choses s’expliquent par le fait, aujourd’hui avéré, que Nicolas II a été abominablement trompé par les hommes à qui il avait eu le tort de donner sa confiance. Nous avons, à l’heure qu’il … Lire la suite

Le parti allemand en Russie

Il semble que ce soit pour la Russie comme une fatalité historique d’être disputée entre les influences germaniques et son esprit national. Chez ses révolutionnaires eux-mêmes se retrouve la même division et Bakounine n’a pas cessé de s’y opposer à Karl Marx. Bakounine est comme le Proudhon de la Russie. Il semble que ce soit, en … Lire la suite

Le monde en mouvement

Ily a des gens qui ont cru que des événements aussi vastes que ceux de la guerre européenne pourraient s’achever sans que des modifications profondes se fussent produites dans la vie des peuples. La révolution russe est un des signes du contraire. C’est à peu près comme si l’on disait que, quand on a battu … Lire la suite

Pour “sauvegarder nos alliances”

Hier, en transmettant ses pouvoirs à M. Paul Deschanel, M. Raymond Poincaré a prononcé des paroles où s’exprime le souci de l’avenir. « Vous aurez, a dit M. Poincaré à son successeur, à garantir la permanence de notre politique extérieure, à sauvegarder nos alliances, à vivifier la Société des Nations, à faire de la paix, qui … Lire la suite

Le triumvirat anglais et M. Lloyd George

Le régime parlementaire anglais subit, du fait de la guerre, de violentes secousses. Il se défend encore, c’est‑à‑dire qu’il défend ses usages, sa constitution, son être. Il vient de rendre impossible une combinaison Bonar Law parce que la majorité du Parlement n’a pas admis que le chef de la minorité unioniste fût chargé de former … Lire la suite

La leçon d’Héligoland

Il y a une quinzaine de jours, un député national libéral proposait au Reichstag qu’une statue ‑ colossale, naturellement ‑ fût élevée dans l’île d’Héligoland au chancelier Caprivi, avec cette inscription : « Au protecteur des côtes allemandes. » C’est Caprivi qui, en effet, il y a un quart de siècle, dans les premières années du règne de Guillaume … Lire la suite

Le choix du successeur

Depuis plus de deux siècles nous avons eu à nous louer, dans nos rapports avec l’Angleterre, des conservateurs plus que des libéraux. En règle générale, nos plus âpres conflits ont eu lieu sous des ministères whigs, les réconciliations sous des ministères tories. Pourquoi ? Parce que les passions religieuses et idéologiques l’emportent chez les premiers, les … Lire la suite

L’Angleterre et le retour de M. Caillaux

Le retour aux affaires de M. Caillaux cause, en Angleterre, un embarras qui serait comique s’il ne s’agissait de choses aussi graves. Nul n’ignore, en effet, que les poursuites avaient été engagées contre M. Caillaux, pendant la guerre, au temps de la plus grande intimité franco‑anglaise et sous le ministère Clemenceau. Nul n’ignore qu’à ce … Lire la suite