Les dix ans du bolchevisme

Les Soviets, qui n’ont pas tant d’occasions de se réjouir, fêtent le dixième anniversaire du coup d’État de Lénine. On a un peu oublié les circonstances dans lesquelles les bolcheviks avaient pris le pouvoir et les marins rouges qui, mettant la main sur l’épaule du président de l’Assemblée kerenskyste, l’avaient prié de sortir, à quoi … Lire la suite

Les Anglais et la guerre

Sir Édouard Grey, ce ministre de vieille aristocratie whig, à qui l’Angleterre et nous devons tant de gratitude, a prononcé cette semaine une parole qui fait le plus grand honneur à son esprit politique « De mémoire d’homme, a-t-il dit, c’est la quatrième fois, depuis 1864, que la Prusse déclare la guerre à l’Europe. » Et il … Lire la suite

Après les fêtes

Au siècle dernier, comme on menaçait l’Autriche d’une pression franco‑anglaise, le prince de Metternich répondit avec dédain : « Je ne crains pas l’alliance des deux administrations libérales. » C’est exactement ce que Guillaume II pourrait dire aujourd’hui. Plus encore qu’au temps de Metternich, l’Angleterre et la France ne paraissent plus aux yeux de l’observateur (et quel observateur … Lire la suite

France et Angleterre

Il n’y a qu’à jeter les yeux sur la carte pour voir l’objectif de l’offensive ennemie : il s’agissait, pour les Allemands, de séparer les forces anglaises des nôtres, de briser la soudure des deux armées pour les combattre ensuite isolément, Et cela, c’est l’image même de la politique allemande. Rompre l’alliance anglo-française, c’est un désir … Lire la suite

Russes et Allemands

Le sultan Moulay Hafid, étant venu en France, vit des pompes à piston, trouva cet instrument admirable et en commanda vingt‑quatre douzaines qu’il emporta avec lui au Maroc. « Vous n’avez, dit‑il, à ses sujets, qu’à remuer ce levier et vous aurez de l’eau autant que vous en voudrez. » Mais comme Moulay Hafid avait posé ses … Lire la suite

La voie de la guérison

À quelque chose malheur est bon, ou, selon la traduction d’un peuple marin, il faut qu’un vent soit bien mauvais pour qu’il ne souffle rien de bon à personne. Le décollement de la livre sterling aura servi à quelque chose. Il a montré qu’on avait fait entièrement fausse route avec la fameuse politique du relèvement … Lire la suite

Être riche

Encore un krach. Encore une affaire soufflée qui se dégonfle et derrière laquelle on s’aperçoit qu’il n’y avait rien ou moins que rien et qui n’en a pas moins fait pendant quelque temps ce qu’on appelle de « hauts cours ». Il y a même d’heureux spéculateurs, ceux qui ont pris leur bénéfice à temps, et qui … Lire la suite

Le krach de New-York

Les États-Unis ne sont pas en régime parlementaire proprement dit, chose qu’en France on ignore trop généralement. Ils ne savent donc pas ce que c’est que les crises ministérielles, bien qu’ils aient aussi de temps en temps leurs crises politiques. Mais ce qui fait en Amérique bien plus de bruit que le krach d’un gouvernement, … Lire la suite

La statue de Stolypine

Nous connaissons des libéraux russes qui s’étaient juré de n’avoir pas de repos jusqu’à ce que la statue de Stolypine fût dans le Dniepr. Nous ne savons pas si la statue a fait dans le grand fleuve le même saut que, jadis, après le baptême de Vladimir, l’idole Peroun, mais il est certain que la … Lire la suite

Le congrès de Moscou

On vient de publier, d’après les comptes rendus de la presse bolcheviste, un résumé des rapports qui ont été présentés au congrès du parti communiste russe qui s’est tenu en avril à Moscou. Il se dégage de ces documents que les dirigeants de la République des Soviets ne sont plus très sûrs de la route … Lire la suite